Un atelier de validation d’un rapport d’étude sur les Fonds de développement issus du secteur extractif et leur contribution au financement des actions d’autonomisation économique des femmes et l’éducation des filles se tient ce 12 novembre 2024 à Ouagadougou sous l’égide de l’ONG ORCADE et ses partenaires. L’ouverture de l’atelier était présidée par le Directeur Pays d’OXFAM Burkina Faso, Kaboré Omer, qui avait à ses côtés le Directeur exécutif de l’ONG ORCADE, Moses Kambou et la responsable de l’Association des femmes du secteur minier, Kabré Lucie.
C’est le chargé des programmes de l’ONG ORCADE, Jonas HIEN qui a campé le décor en situation aux participants le contexte de l’étude et les attentes à l’issue de l’atelier. Pour lui la problématique est comment gérer les fonds issus du secteur extractif pour que ces fonds puissent impacter positivement les femmes et les filles. La responsable des femmes du secteur minier du Burkina, Mme Kabré n’a d’ailleurs pas dit autre chose lorsqu’elle a mis en exergue le combat que sa structure mène depuis des années afin que les femmes et les filles puissent être prises en compte au niveau du développement local à travers les fonds issus du secteur extractif.
Pour elle le combat pour le moment est que 30% de ces fonds puissent être consacrés aux projets et programmes concernant les femmes et les filles, surtout les activités génératrices revenus. Dans la même dynamique le Directeur exécutif de l’ONG ORCADE, Moses Kambou dira que les femmes et les filles sont doublement impactées par les projets industriels. C’est pourquoi, il a insisté pour ce que les fonds issus du secteur extractif prennent en compte ces couches vulnérables de la population. Dans son allocation d’ouverture de l’atelier, le Directeur pays de OXFAM Burkina, Omer Kaboré a déclaré que son ONG : « travaille aux cotés des populations, notamment par des plaidoyers, afin d’apporter un changement durable qui tient compte de leurs attentes et de leurs aspirations au bien-être. Dans cette optique, OXFAM est convaincue que la promotion de la femme, l’éducation en général et l’éducation des filles en particulier sont des approches pertinentes pour lutter efficacement contre les inégalités, y compris les inégalités économiques et de genre… » .
C’est pourquoi, il a insisté sur la nécessité d’une juste répartition des ressources publiques pour financer de manière conséquente les actions en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’éducation des filles. « Les recettes provenant des industries extractives peuvent y contribuer fortement », a-t-il insisté. L’ONG OXFAM qui a financé l’étude espère donc explorer les voies et moyens susceptibles de répondre aux attentes. L’étude s’est donc focalisée sur les fonds de développement crées dans certains pays et alimentés par les revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles extractives, ainsi que sur les mécanismes possibles pour que ces fonds soutiennent le financement des actions d’autonomisation des femmes et l’éducation des filles.
L’étude à valider à couvert le Sénégal, le Ghana, le Niger, le Nigéria et le Burkina Faso. La rencontre de Ouagadougou constitue donc un cadre d’échanges avec les participants venus de ces différents pays. Le rapport final de l’étude qui sera validé par les participants constituera un doucement de référence pour les plaidoyers.
B.A.B